Oron

Histoire et patrimoine

Appartenant au district de Lavaux-Oron, la commune d’Oron recense depuis 2012 les communes de Bussigny-sur-Oron, Châtillens, Chesalles-sur-Oron, Ecoteaux, Essertes, Oron-la-Ville, Oron-le-Châtel, Palézieux, Les Tavernes, Les Thioleyres et Vuibroye.

 

Oron-la-Ville

À l’époque romaine, Oron - aussi connu sous le nom de Viromagus ou Uromagus – se développe autour d’une agglomération de passage sur la voie reliant Milan à Mayence. Au Moyen-Âge, la localité prospère sous l’autorité de l’Abbaye de Saint-Maurice : il en découle la création de la seigneurie d’Oron.
Au 13e siècle, les châtelains des lieux se lient aux comtes de Savoie, avant que la commune passe aux mains des comtes de Gruyère jusqu’en 1554. Le gouvernement bernois reprend le tout en 1557, en faisant d’Oron le siège du baillage.
Un fait historique impacte Oron-la-ville : en 1802, une insurrection de Bourla-Papey (brûle-papier) cause des troubles résultant sur l’incendie d’archives de la localité.
Entre les années 1920 et 1940, l’économie de la commune repose pendant un temps sur les mines de charbon, employant 300 ouvriers. Son exploitation permet de renflouer le pays en matière première.
 

Oron-le-Châtel

Uni à la commune d’Oron-la-Ville jusqu’en 1803, Oron-le-Châtel partage un grand pan de son histoire avec celle-ci.
Elle se rattache au 15e siècle aux comtes de Gruyère avant l’arrivée des bernois. Sous les débuts de l’occupation, Oron-le-châtel demeure un refuge pour les catholiques, avant de se rallier à la Réforme.
De son patrimoine s’élève le château, édifié entre la fin du 12e et le début du 13e siècle. Passant de l’Abbaye de Saint-Maurice aux seigneurs d’Oron, l’édifice ne présente aucune trace de destruction. À la Réforme, le lieu devient résidence des baillis jusqu’à la révolution vaudoise qui le convertit en prison. La famille des Roberti de Moudon rachète le château au début du 19e siècle pour y résider. La propriété passe ensuite à la famille de Gaiffe, qui constitue une des plus grandes bibliothèques privées d’époque.
La conservation du monument est assurée en 1934 par la création de « l’Association pour la conservation du Château d’Oron ».
 

Bussigny-sur-Oron

Installé en retrait des voies de communication, le village de Bussigny-sur-Oron se rattache au Moyen-Âge aux comtes de Gruyère, en se liant au fief d’Oron. Intégrant le baillage d’Oron, Bussigny-sur-Oron rejoint alors la paroisse de Châtillens.
Au 19e siècle, le village se dote d’une école fermant en 1926 en faveur d’un établissement scolaire commun avec Chesalles-sur-Oron. Pour marquer davantage les liens entre les deux localités, les agriculteurs ont mis en commun leur production laitière pour une meilleure mise en avant.
 

Châtillens

Citée au 12e siècle sous l’appellation « Castellens », la commune s’apparente à cette époque à la seigneurie de l’abbaye de Haut-Crêt. Le village connaît au 14e siècle une certaine popularité, lié à un procès criminel intenté à l’encontre d’un porc mangeur d’enfant.
Dès 1536, Châtillens passe sous l’autorité des bernois, dans le baillage d’Oron. Le village s’étend de part et d’autre des granges installée par l’abbaye.
Avant le rattachement à la paroisse protestante d’Oron-Châtillens, la localité se fait une renommée grâce au pèlerinage de Saint Pancrace (aboli à la Réforme).
La commune devient indépendante au 19e siècle, se détachant ainsi d’Essertes et des Tavernes.
Le village se dote d’un patrimoine bâti intéressant, avec son église gothique du 15e siècle, témoignant avec le château d’Oron du passé de la région. L’édifice religieux repose sur les fondations d’une ancienne église romane et possède toujours deux cloches, offertes par le comte Jean 1er de Gruyère.
Édifiée an 1795, une ancienne demeure, surnommée « Le Château », accueille pendant un temps un membre du Gouvernement vaudois, M. Louis Jan (1804-1840).
 

Chesalles-sur-Oron

Habité depuis l’âge du bronze, la localité de Chesalles-sur-Oron se développe au 14e siècle en intégrant la seigneurie d’Oron. Sa paroisse se rattache alors à celle de Saint-Martin (Fribourg). La conquête bernoise entraine la fusion de la commune avec Oron-le-Châtel et l’affiliation à la paroisse d’Oron-Châtillens.
En 1812, Chesalles-sur-Oron se désunit d’Oron-le-Châtel pour devenir sa propre commune, avant la fusion de 2012.
 

Ecoteaux

Dès l’époque romaine, une ferme rustique gallo-romaine (aussi appelée villa rustica) s’est installée dans la localité, témoignant d’un certain passage. Au Moyen-Âge, l’évêque de Lausanne donne à l’Abbaye de Haut-Crêt le lieu nommé « Escotals » ; la commune passe sous l’autorité des seigneurs de Palézieux.
Sous la domination bernoise, Ecoteaux entre dans le baillage bernois d’Oron jusqu’à la révolution vaudoise.
Le patrimoine bâti de la commune s’associe en partie avec la commune de Maracon, puisque l’école du village du 17e siècle est utilisée de manière commune avec Maracon. Dès le milieu du 19e siècle, elle est remplacée par le collège actuel édifié avec quelques pierres du château - aujourd’hui disparu – situé dans la commune de Maracon.
 

Essertes

La commune d’Essertes s’édifie au milieu du 12e siècle, sous le contrôle de l’Abbaye de Haut-Crêt ayant reçu des terrains des seigneurs de Palézieux. Ces derniers ont également permis aux habitants de la localité d’utiliser les bois du Jorat leur appartenant.  
Jusqu’au début du 19e siècle, la commune ne fait qu’un avec celle de Châtillens et des Tavernes. La désassociation permet à Essertes de devenir indépendante, avant de se fusionner à Oron en 2022.
   

Palézieux

Au 12e siècle, la localité se dote d’un château permettant le contrôle du transit sur le pont enjambant la Broye. Dès 1302, les seigneurs de Billens achètent le château et le domaine à la famille de Palézieux alors en faillite : cette passation entraine le développement du bourg qui se fortifie et attire par ces marchés, voyageurs et autres personnes de la région.
Palézieux s’unit à la seigneurie d’Oron, avant d’intégrer le baillage bernois.
Le patrimoine est mis en avant par la grande cloche de l’église du 12e siècle, reconstruite en 1828, et par les vestiges d’une villa romaine installée le long de la route reliant à l’époque Vevey à Moudon.
 

Les Tavernes

La commune des Tavernes présente une histoire riche, liée à l’Abbaye de Haut-Crêt et au transit de la région aboutissant à la création d’hôtelleries.
Edifiée au 12e siècle à la demande de l’évêque de Lausanne, l’abbaye se développe au bord de la rivière : son expansion résulte dans la fondation du village de Froideville. Au 14e siècle, les autorités approuvent l’édification d’une auberge, ou taverne, qui donnera son nom au village. La fermeture de l’établissement coïncide avec la chute du pont sur la Broye.
Un château, édifié sur l’emplacement d’une ancienne grange, accueille la seigneurie de la famille de Joffrey en 1665, alors que la commune s’apparente au baillage d’Oron.
1814 marque la séparation entre les communes des Tavernes, Châtillens et Essertes.
 

Les Thioleyres

Après la fondation de l’Abbaye de Haut-Crêt, les moines édifie une tuilerie à proximité du lieu-dit des Adoux. Les droits d’usage et de pâturage nécessaires ne sont donnés que dans certaines circonstances : la création d’un village. La tuilerie donne alors son nom à la commune et au village. L’utilisation de l’édifice perdure jusqu’à l’arrivée des Bernois qui ne cherchent dans un premier temps pas à l’exploiter. Il faudra attendre 1700 pour que des tuiles y cuisent à nouveau jusqu’en 1860.
 

Vuibroye

Au début du Moyen-Âge, Vuibroye est transmise par le roi des Burgondes à l’Abbaye de Saint-Maurice, en même temps qu’Oron. Les seigneurs de Vuibroye se trouvent parmi les mécènes de l’Abbaye, à laquelle ils remettent des terres. Les droits dont disposait l’abbaye sont conférés aux bernois vers la fin du 17e siècle.
 

Un patrimoine bâti à découvrir