Histoire et Patrimoine
À l’époque romaine, une communauté est installée le long de la route reliant Lausanne à Avenches. Les romains y découvrent des sources d’eau minérale, qui contribuent l’appellation de la localité (le nom « bonne fontaine » associé à Henniez apparait au 17e siècle).
Au Moyen-âge, Henniez passe aux mains de la châtellenie de Lucens, appartenant aux évêques de Lausanne. La plupart des droits seigneuriaux relèvent alors de l’Évêché, bien que des habitants, considérés comme hommes-libres soient exempts de toutes coutumes et usages.
À la réforme, Henniez appartient aux bernois et dépend de la paroisse de Granges. L’administration de la commune est à la charge d’un gouverneur (nommé pour un an parmi les communiers) jusqu’à la révolution vaudoise. En 1798, Henniez se rattache au district de Moudon, avant de passer à celui de Payerne dès 1803 jusqu’en 2006.
Au 19e siècle, le passage de l’ancienne route de Berne dans le village entraine la construction d’une nouvelle auberge communale à l’enseigne particulière : La Cigogne. Rendant hommage au caractère marécageux de la vallée, attirant grenouilles et cigognes, l’établissement prend par la suite le nom de « L’Hôtel de la Cigogne » et accueille entre autres le maréchal Pétain rentrant en France en 1945.
Le patrimoine bâti s’illustre aussi avec une tuilerie « tournante » du 16e siècle (1510) et des moulins installés à flan du ruisseau de la Trémaulaz.
La découverte des sources entraina la création des bains d’Henniez, amenant pendant de nombreux siècles des amateurs et curistes, jusqu’au début du 20e siècle où elles se retrouvèrent en concurrence avec les sources thermales.
L’eau passe alors du bain à la bouteille, avec la fondation de la première installation d’embouteillage ; la Société des Bains et Eaux d’Henniez. En 1978, l’entreprise « Sources Minérales d’Henniez SA » est construite, avant d’être intégré en 2007 par le groupe Nestlé Waters (Suisse) SA.
La tuilerie d’Henniez, aussi appelée la Thioleyre (tuilerie en patois), s’installe dans la localité en raison de la riche quantité de terre glaise et de bois. L’établissement repose sur une structure permettant d’allumer tous les fours successivement sans interruption de cuisson.
Les trois moulins d’Henniez se placèrent sur les bordures du ruisseau qui par son flux rapide et abondant, avant de se jeter dans la Broye, activait les roues. Aujourd’hui, il reste du second moulin le bâtiment transformé en menuiserie et du troisième un seul fragment de mur.